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couverture L'économie, pour quoi faire ?

Robert Benchley

L’économie, pour quoi faire ?

Véritable manuel anticrise (de morosité), L’économie, pour quoi faire ? propose douze leçons d’économie aussi loufoques que mordantes du professeur Benchley, docteur ès nonsense, témoin du krach de 1929 aux États-Unis et de ses conséquences en Europe.

Dans ce livre, Robert Benchley se penche donc sur la situation financière internationale, conseille le président Poincaré pour stabiliser le franc et tente d’inculquer le sens de l’humour aux banquiers. S’interrogeant sur l’avenir de certains petits métiers – par exemple fabricant de bateaux en bouteille ou polisseur de canon –, il analyse aussi certains marchés en pleine mutation, comme celui de la brunette parisienne ou du chameau en Australie. Questionnant la notion de réussite, il nous invite enfin à méditer sur cette formule pleine de sagesse : « Le travail est une forme de nervosité. »

Composé en quasi-totalité de textes inédits, ce recueil comprend le fameux « Rapport du trésorier », hilarant sketch « comptable » qui rendit son auteur célèbre aux États-Unis et lui ouvrit les portes de Hollywood. Animé d’une réjouissante détestation de l’économie, Benchley signe ici certains de ses textes les plus virulents.


Traduit de l’anglais (États-Unis) par Frédéric Brument

Couverture de Joost Swarte

« Les Insensés » nº23


Parution : 20 octobre 2015

112 pages – 14 €


Ce livre existe aussi en e-book (formats ePub et PDF web) au prix de 7,99 €

Robert Benchley

Chroniqueur humoristique, Robert Benchley (1889-1945) publia ses textes dans les plus prestigieux magazines de son époque, de Vanity Fair au New Yorker. Dès 1928, il fut aussi l’un des premiers comiques du cinéma parlant (avec Le Rapport du trésorier) et reçut un Oscar pour son film intitulé : Comment dormir ? Membre fondateur du « cercle vicieux » de l’hôtel Algonquin avec sa grande amie Dorothy Parker, il fit les quatre cents coups en compagnie de joyeux drilles tels Ernest Hemingway et Errol Flynn.

Maître de l’humour décalé et absurde, admiré par ses pairs, de Stephen Leacock à Woody Allen, Benchley demeure l’un des écrivains américains les plus drôles du xxe siècle.

Du même auteur, Frédéric Brument a déjà composé et traduit les recueils L’Expédition polaire à bicyclette, Psychologie du pingouin, Démence précoce et Pourquoi personne ne me collectionne ? (Le Dilettante & Rivages, réédités en 2010).


Benchley par Benchley

Robert Charles Benchley, né sur l’Île de Wight le 15 septembre 1807. Embarque à bord du Florence J. Marble comme garçon de cabine en 1815. Arrêté pour bigamie et meurtre à Port-Saïd en 1817. Libéré en 1920. Écrit Un conte de deux villes. Marié à Anastasia, princesse du Portugal, en 1831. Enfants : prince Rupprecht et plusieurs petites filles. Écrit La Case de l’Oncle Tom en 1850. Éditeur de l’almanach féminin Godey’s Ladies Book, 1851-1856. Commence Les Misérables en 1870, achevés par Victor Hugo. Mort en 1871. Enterré à l’abbaye de Westminster.


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Extrait de « La morale dans la banque »

“ Mes relations personnelles avec les banques ont toujours été marquées par un certain sentiment de tension. Est-ce lié au fait qu’il n’y a jamais assez d’argent en dépôt sur mon compte ? Je suis peut-être trop susceptible sur ce point, mais je suspecte les banques de ne pas raffoler de ma clientèle pour cette raison. De temps à autre, il leur arrive même d’aborder le sujet avec moi, ce qui a pour seul effet d’aggraver mon complexe d’infériorité.

Cependant, l’année dernière, les banques elles-mêmes ont su ce que c’était que d’être le loser, et il se peut que cette expérience les ait rendues un peu plus modestes. Elles se rendront peut-être compte que, lorsqu’il m’arrive de signer un chèque d’un montant un poil plus élevé que la somme qui se trouve être sur mon compte bancaire à ce moment-là, ce n’est pas pour je ne sais quel motif vicieux, mais simplement parce que je ne soustrais pas aussi bien que d’autres gens, ou même que je ne soustrais pas du tout, si je ne suis pas d’humeur aux soustractions ce jour-là. Rien de plus.

Pour ma part, face aux petits ennuis que traversent les banques depuis mars dernier, j’ai fait preuve d’une tolérance exemplaire et j’ai dit à bon nombre de gens : « Non, les banques sont OK ! Juste un peu irresponsables, c’est tout. Laissons-les tranquilles, ne les grondons pas, et tout rentrera dans l’ordre. » Et tout est bien en train de rentrer dans l’ordre, n’est-ce pas ?... Mais je crois que les banques devraient prendre en considération mon attitude et la porter à mon crédit. Un crédit d’une cinquantaine de dollars suffirait, quand vous voulez. Ou, par précaution, disons plutôt cent. ”

La presse à propos de L’économie, pour quoi faire ?

« L’économie, pour quoi faire ? La question se pose et Benchley y répond, en douze leçons, aussi loufoques que loufoques... Tout du long on se poile d’être déplumé. Woody Allen a fait du chroniqueur, roi de l’absurde, l’un de ses maîtres, et on comprend pourquoi. » (Philibert Humm, Paris Match)

« Presque tous inédits en France, ces textes ont l’esprit, l’ironie et la fantaisie qui caractérisent l’œuvre de Benchley... Sous leurs apparences de joyeuses plaisanteries, ces sketches se révèlent d’une grande perspicacité sur le sujet. En décrivant le capitalisme tel qu’il se manifeste dans ses formes les plus absurdes, Benchley déconstruit le système autant qu’il le ridiculise. » (Yann Perreau, Les Inrocks)

« Partant du postulat, difficilement réfutable, que “le travail est une forme de nervosité”, Robert Benchley, l’un des écrivains américains les plus drôles de tous les temps, entreprend de nous enseigner l’économie en douze leçons... Avec son humour élégant et détaché, il se révèle beaucoup plus politiquement incorrect que nombre de tribuns professionnels. » (Pascal Fioretto, Fluide glacial)

« Le temps qu’on passe à tenir à jour son livre de comptes eût été mieux employé à rigoler avec des copains au bistrot du coin. À ceux qu’on menace, la bourse ou la vie, nous connaissons la réponse : la bourse et la vie ! Benchley est caustique, mordant, désabusé, dévoué dès qu’il s’agit de saper les fondements d’une société d’opulence. » (Les Chroniques d’Alfred Eibel)