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couverture Rock'n'roll & chocolat blanc

Jackie Berroyer

Rock’n’roll & chocolat blanc

1976-1979 : Téléphone, Starshooter, Higelin

Premier livre drolatique de Jackie Berroyer, Rock’n’roll et chocolat blanc offre un témoignage unique sur la scène rock française de la fin des années 1970.


Dans la seconde moitié des années 1970, Jackie Berroyer, alors jeune critique musical à Charlie hebdo et Rock & folk, assiste à l’éclosion d’une nouvelle vague du rock français –Téléphone, Starshooter, Stinky Toys, Marie et les Garçons, Electric Callas, Higelin période électrique... Des groupes aux compositions originales, en phase avec la jeunesse d’alors, qui font écho à l’explosion punk en Angleterre. Le « rock français » deviendrait-il enfin autre chose qu’une pâle copie du rock anglo-saxon ?

De concerts en tournées, Berroyer accompagne les musiciens, évoque la banlieue lyonnaise avec Kent, gratte sa guitare avec Louis Bertignac et emmène le jeune Arthur Higelin, âgé de treize ans, à son premier concert des Buzzcocks. Surtout, il observe les coulisses, se fond dans le public et se mêle aux roadies, pour restituer au plus près l’esprit de cette jeunesse rock pleine d’énergie.

Mais voilà : il faut aussi écrire un livre.

Alors Berroyer digresse, écrit une ode au printemps, va visiter les premiers sex-shops de son quartier et nous narre par le menu son hilarante guerre des nerfs avec la boulangère de son Monoprix. Alternant réflexions sur la musique et anecdotes cocasses, sur le ton d’une confession pleine de drôlerie, il livre un étonnant « autoportrait » de la France de la fin des seventies et de son ébullition musicale.

Témoignage de première main sur le rock de l’époque, Rock’n’roll et chocolat blanc ravit surtout par sa propre « petite musique » – ce ton complice, plein d’humour et d’autodérision, qui fait tout le charme de l’auteur.


Couverture de Serge Clerc

« Les Insensés » nº14


Parution : 3 octobre 2013

224 pages – 18 €

Jackie Berroyer


Jackie Berroyer, début des années 1980, en tournée
avec le groupe du Professeur Choron.


Chroniqueur rock à Charlie hebdo et Rock & Folk au milieu des années 1970, Jackie Berroyer a aussi collaboré à Hara-Kiri, Libération, Actuel, Zéro et aujourd’hui Siné mensuel. Après Rock’n’roll et chocolat blanc (1979), il a publié une dizaine d’autres livres, parmi lesquels Je vieillis bien (1983), Je suis décevant (1987), La femme de Berroyer est plus belle que toi, connasse ! (1992) ou encore J’ai beaucoup souffert de ne pas avoir eu de mobylette (2004). Il a également signé plusieurs scénarios de BD (la série Goudard avec Gibrat, Raoul Teigneux contre les Druzes avec Vuillemin) et de films (Lune froide, Les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel...).

Outre un passage mémorable à l’émission « Nulle part ailleurs » sur Canal +, il poursuit une prolifique carrière d’acteur au cinéma (on le retrouve à l’affiche d’Henri, le nouveau film de Yolande Moreau). L’oreille toujours aux aguets, Berroyer anime aujourd’hui l’émission « Mélomanie » sur Le Mouv’.


Les livres de Jackie Berroyer aux Nouvelles Éditions Wombat

Rock’n’roll & chocolat blanc

Extrait

“ Je n’en ferai jamais d’autres, voilà que je me suis mis en tête d’écrire un livre. Pourquoi laisser ça aux écrivains ? L’envie m’est venue comme ça. Un bouquin là-dessus, ça serait bien. Faudrait proposer ça à un éditeur. Le sujet, c’est les gens du rock. Ceux qui le font. On les verrait dans leurs péripéties. Pas le rock français. Pas l’histoire de tout ça. Juste un bout. Un truc d’auteur, objectif comme tout. Mon œil quoi. Avoir l’idée, c’est pas tout. C’est un boulot. On me le disait. Je ne me rendais pas compte.

Je suis allé voir l’éditeur. J’ai choisi Veyrier parce que c’est chez lui qu’avait paru une traduction de l’anthologie Rolling Stone.

Pour mon premier bouquin, je choisis mon éditeur. Faut le faire ! Je ne suis même pas célèbre. Veyrier accepte. Il aurait refusé, j’étais prêt à faire la fortune d’un autre. J’ai signé un contrat. J’ai touché une avance. Vous savez, on touche des avances quand on signe chez un éditeur. De combien ? Oh, mais vous êtes bien curieux ! Je pense que tout cela est très souple. Tout dépend de « qui écrit » et « chez qui ». Moi, j’ai eu droit à une avance de cinq mille francs. Non. Plus. J’ai décroché des sous en plus pour la partie photo. J’ai touché deux mille cinq cents francs. À la signature ; le contrat prévoyant le reste à la remise du manuscrit. Elle tombait bien, l’avance, j’avais une note de téléphone qui traînait ou des loyers en retard, je ne sais plus trop. Si un jour vous êtes vraiment coincé, essayez de proposer une idée de bouquin à un éditeur.

Je suis donc rentré chez moi avec le chèque.

À un moment, je me suis dit : « Mais où j’ai mis les pieds ? Qu’est-ce qui m’a pris ? Pourquoi cette idée ? Ce bouquin, je ne vais jamais le faire. Si ça se trouve, je vais devoir rendre l’avance à l’éditeur. Ou déménager, une fois de plus. »

Quand j’ai su que c’était vous qui alliez le lire, ça m’a remonté. « Si c’est pour eux... » ”

La presse à propos de Rock’n’roll & chocolat blanc

« La jeunesse de Berroyer, c’est le rock’n’roll. Il a trente-deux ans, Berroyer. Juste le recul qu’il faut pour bien parler de la chose. Y ajouter l’humour. Sans humour, pas de Berroyer. Sans Berroyer, grande baisse de la production d’humour, dans notre cher et vieux pays.
Berroyer vient de publier un livre qui s’appelle Rock’n’roll & chocolat blanc. On peut le lire sans aimer le rock’n’roll ni le chocolat blanc, il n’y parle que de Berroyer. Il va devenir célèbre. » (Delfeil de Ton, Le Nouvel Observateur, mai 1979)

« Avant d’écrire, Berroyer écrivait pour le rock. Il y a dans son œuvre une interface où le passage du rock à pas-de-rock constitue un sujet assez intéressant pour l’observateur. Ça s’intitule Rock’n’roll & chocolat blanc. La preuve est faite : Berroyer n’a pas besoin de béquille, Berroyer peut se passer du rock. » (François Cavanna, Charlie hebdo, octobre 2013)

« Nul besoin de s’intéresser au “rock d’ici” pour goûter ce petit livre attachant tout en digressions (sur les sex-shops de la rue Saint-Denis, la recette du ragoût de mouton, une panne de chaudière...) C’est du vieux journalisme qui ressemble à du nouveau journalisme. Peut-être, un jour, lira-t-on dans le dictionnaire : “Berroyer : verbe du premier groupe, intr. Raconter avec nonchalance les petits faits vrais de la vie.” » (Christophe Dupuis, L’Express)

« Lorsque Rock’n’roll & chocolat blanc m’est tombé entre les mains, j’ai tourné la première page sans jeter un œil à l’auteur, histoire de me faire une opinion uniquement sur le texte. Quand j’ai compris qu’il s’agissait de la réédition d’un bouquin paru en 1979, j’ai pris peur. Allait-on me bassiner avec de vieux groupes totalement disparus des radars, me casser les pieds en m’expliquant que le rock, c’était mieux avant ? Pas du tout. Soudain, le jeune Berroyer a bondi des pages pour me parler de musique comme jamais on ne l’avait fait auparavant. Et bien plus encore... Parfaitement irrésistible. » (Aena Léo, Sur la même longueur d’ondes).

« Un bouquin loufoque et personnel qui ne se prend pas au sérieux, et ne prend les lecteurs pour des cons non plus. » (Thomas Baltes, Guitar Part)