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couverture Un pekin en Afrique

S. J. Perelman

Un pékin en Afrique

Textes humoristiques tome 2 (1950-1960)

Second tome de l’anthologie des meilleurs écrits humoristiques de S. J. Perelman, Un pékin en Afrique recueille seize textes inédits parus dans le New Yorker entre 1950 et 1960, période où l’auteur est au sommet de son art.

Soit neuf nouvelles délirantes dans lesquelles Perelman joue les agents secrets mondains, parodie un polar culinaire à la française et nous livre la surprenante correspondance entre un Pandit indien et son blanchisseur parisien, quand il n’entend pas les aliments médire de lui dans son frigo ; le tout suivi d’un récit de voyage (Docteur Perelman, je présume ?) où il nous embarque dans ses trépidantes pérégrinations africaines, de Nairobi à Zanzibar, tel un Groucho Marx enfilant la tenue de safari d’Ernest Hemingway – qu’il rejoindra d’ailleurs pour un finale hilarant.

On comprendra pourquoi S. J. Perelman était considéré comme le plus grand écrivain humoristique américain par nombre de ses pairs, de Dorothy Parker à Woody Allen en passant par Donald Westlake.


Préface de Dorothy Parker

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jeanne Guyon & Thierry Beauchamp

Couverture de David Hitch

« Les Insensés » nº17


Parution : 17 avril 2014

240 pages – 18 €

Sydney Joseph Perelman

Issu d’une famille juive d’origine russe de Brooklyn, Sydney Joseph Perelman (1904-1979) fut l’un des maîtres américains de l’absurde et du nonsense. Auteur de centaines de textes brefs et de plusieurs récits, il demeura l’un des piliers du New Yorker des années 1930 aux années 1970. Scénariste récompensé par un Oscar en 1956, il a notamment signé deux classiques des Marx Brothers : Monnaie de singe (1931) et Plumes de cheval (1932).


Sur S. J. Perelman

« J’ai commencé à le lire durant mon adolescence et il ne m’a jamais déçu. Chez tous les auteurs de comédie avec qui j’ai travaillé ou discuté au cours des ans, Perelman a toujours été une icône, le modèle le plus admiré, le génie comique le plus largement imité et le plus décourageant pour tout aspirant humoriste. Pour nombre d’entre nous, qui avons débuté il y a bien des années, il était impossible de ne pas tenter d’écrire comme lui, tant sa voix élégante nous dominait. » (Woody Allen, 2000)


« En cette époque où pullulent les humoristes, Perelman plane au-dessus de la mêlée. Monsieur Perelman... et c’est tout. Robert Benchley, celui qui lui ressemblait sans doute le plus, et Ring Lardner, qui ne ressemblait à personne, nous ont quittés, aussi demeure-t-il le seul. » (Dorothy Parker, 1959)


« Perelman manie la langue américaine à la manière d’un joueur de piccolo qui interpréterait l’hymne national. » (Kurt Vonnegut)


« L’écrivain le plus drôle des États-Unis depuis... lui-même. » (Gore Vidal)


Les livres de S. J. Perelman aux Nouvelles Éditions Wombat

L’Œil de l’idole (plus d’infos)

Un pékin en Afrique

Extrait

“ Un samedi après-midi du début du mois de janvier, un individu qui n’était ni sportif, ni érudit, ni poète, ni paysan, mais une combinaison remarquable des quatre, arriva à Nairobi, capitale de la colonie d’Afrique orientale britannique du Kenya. Lorsqu’il descendit de la navette de l’aéroport devant le New Stanley Hotel, la poignée de flemmards qui se prélassait sur le trottoir faillit se mettre au garde-à-vous. De toute évidence, l’étranger était habitué à donner des ordres et à ne pas être obéi. Son profil, curieusement semblable à celui du jeune D’Annunzio, témoignait d’un caractère aussi libre et sauvage que les vautours tournoyant dans le ciel pour lui souhaiter la bienvenue. Vêtu d’un trench-coat d’occasion dont trois boutons avaient été remplacés par des épingles de nourrice, il portait en bandoulière un attirail constitué d’un appareil photo, d’une paire de jumelles et d’une trousse de premier secours bourrée de remèdes en tous genres : des antipaludéens comme la Paludrine, le Daraprim et l’Atabrin ; une multitude de tubes de levure et d’humus destinés à combattre la fièvre bilieuse hémoglobinurique, la bilharziose et la mouche tsé-tsé ; des antivenins innombrables ; des embrocations ; des fébrifuges ; des crèmes réparatrices antichaleur et des sédatifs – bref, une pharmacie qui n’aurait pas manqué d’éblouir Schweitzer. Mais, percevant qu’il n’y avait aucun Schweitzer à éblouir dans les parages, le voyageur récupéra ses bagages, entra dans l’hôtel et brisa les lois du hasard en inscrivant mon nom sur le registre. ”

La presse à propos de Un pékin en Afrique

« Il n’y a pas d’autre façon de voyager : allongé sur un canapé avec un livre de Perelman sous les yeux. Ce pilier du New Yorker avait un ton bien à lui. La réalité lui apparaissait sous ses angles les plus farfelus. Visiblement, il lui arrivait un tas de trucs incroyables. Ces seize textes parus dans les années 1950 offrent un vaste échantillon de son talent. C’est facétieux et inattendu. (...) Ces pages fourmillent de détails saugrenus, de dialogues tordants. Personne ne sera surpris d’apprendre que Perelman a été scénariste pour les Marx Brothers. Il en a la rapidité, le goût du non-sens, l’humour pétaradant. » (Éric Neuhoff, Le Figaro littéraire)

« Sidney Joseph Perelman aurait pu être anglais. Ce qui, en matière de travel writing et de nonsense, n’est pas un mince compliment. Nonobstant, il est né à Brooklyn, dans une famille juive d’origine russe, ce qui explique sans doute en partie son humour si particulier et son sens aigu de l’autodérision, qui l’ont fait saluer comme un maître par des experts tels que Woody Allen ou Gore Vidal. (...) Perelman, décidément, ne respectait rien ni personne. Et c’est pour ça qu’il est grand. » (Jean-Claude Perrier, Livres hebdo)

« Quand l’humour est en péril, vient le malheur. Pour conjurer le mauvais sort, S. J. Perelman s’installe dans l’insolence en continu. Dans Un pékin en Afrique, le scénariste des Marx Brothers considère le respect comme une sorte d’aveuglement. Il mine les certitudes, sape les solutions, ambitionne la désinvolture, rit sous cape lorsqu’on lui parle de solutions aux problèmes. Mieux vaut mentir avec élégance que d’écouter la vérité débitée par un rustre. (...) A-t-on le droit de tourner tout et n’importe quoi en dérision y compris les sujets dits sensibles ? Perelman répond que non seulement c’est un droit, mais un devoir... » (Alfred Eibel, CultureMag.fr)