Un homme divorcé et toujours en colère contre son ex-femme se retrouve un beau matin en état d’érection permanente ; une ravissante jeune femme qui rêve de célébrité s’imagine que tous les hommes la suivent dans la rue ; un lycéen redoute tellement de ne pas avoir d’amis qu’il envoie deux cents textos par jour... Tels sont quelques-uns des patients qui viennent –par hasard – consulter le docteur Irabu, un psychiatre obèse et fétichiste des piqûres, au complexe d’dipe assez mal résolu, et qui roule dans une magnifique Porsche caca d’oie. Il est assisté de Mayumi, une infirmière aussi sexy que revêche et exhibitionniste...
Cinq histoires – on n’ose dire « cinq leçons de psychanalyse » – qui se transforment en autant d’aventures improbables et hilarantes, et desquelles, pourtant, les patients du docteur Irabu sortent rétablis et reconnaissants. Irabu est-il un parfait idiot, ou un médecin génial ? Bien malin serait celui qui pourrait répondre à cette question.
« Hilarant ! Par ces portraits décalés de gens ordinaires placés dans des situations apparemment anodines mais néanmoins extraordinaires, Les Remèdes du docteur Irabu nous font vraiment passer un excellent moment. » (Mark Schreiber, The Japan Times)
Né en 1959 à Gifu, Hideo Okuda est l’auteur d’une œuvre riche et variée, souvent primée au Japon (prix Naoki en 2004 pour Un yakuza chez le psy), dont Wombat s’attache à faire découvrir les multiples facettes. Okuda a notamment signé la trilogie du docteur Irabu (3 millions d’exemplaires vendus au Japon), dont les deux premiers tomes sont déjà parus en français : Les Remèdes du docteur Irabu (Wombat, 2013 ; rééd. « Points ») et Un yakuza chez le psy & autres patients du Dr Irabu (Wombat, 2014 ; rééd. « Points »), ainsi que Lala pipo (Wombat, 2016), roman indépendant de cette série.
“ Méthodiquement, en choisissant ses mots, Yoshio lui décrivit en détail ses symptômes. Une fois terminé, il pensa qu’il avait réussi à être clair.
– Monsieur Iwamura, vous m’impressionnez ! dit le docteur Irabu avec admiration. C’est si peu courant une personne consciente de sa propre folie.
– Folie ?! Docteur, je..., fit Yoshio, évidemment contrarié. J’attends de vous que vous me fassiez suivre une psychothérapie.
Selon les ouvrages de médecine qu’il avait consultés, les troubles obsessionnels compulsifs, contrairement aux névroses d’angoisse, se soignaient mal par un traitement médicamenteux. On considérait généralement qu’il fallait suivre une psychothérapie auprès d’un spécialiste.
– Une psychothérapie ? dit Irabu en fronçant le bout du nez d’un air dégoûté. Ça ne sert à rien, ces choses-là.
– Ça ne sert à rien ?
– Des trucs du genre « Parlez-moi de votre enfance » ou « Décrivez-moi votre caractère », c’est ça ? L’enfance et le caractère, ça ne se guérit pas, alors je ne vais sûrement pas perdre mon temps à vous interroger là-dessus.
– Mais...
Yoshio resta court. C’était la première fois de sa vie qu’il avait affaire à un psychiatre. Était-ce supposé se passer de cette façon ?
– Ou alors, vous avez un crime à avouer ?
– Non.
– Dans ce cas, tout va bien. ”
« Les Remèdes du docteur Irabu surprennent par leur parfait équilibre entre un ton potache et des
procédés littéraires sophistiqués. Priapisme, érotomanie, troubles obsessionnels,
paranoïa : les souffrances des patients d’Irabu sont réelles, souvent liées à des
formes avérées de stress contemporain – culte de la performance, goût de l’immédiateté,
vertige des apparences... On en rit, ou en en sourit. Le catalogue grotesque n’est pas si futile. On en
redemande. » (Nils Ahl, Le Monde des livres).
« Partant de situations plausibles et de héros ordinaires, le nouvelliste Hideo Okuda réussit
à téléporter ses lecteurs dans une autre dimension et offre des leçons de psychanalyse à deux
sous qui en disent long sur l’humour et les névroses des Japonais... Des portraits décalés et hilarants
de la société du pays du Soleil-Levant. » (Christine Ferniot, Lire)
« Difficile de déterminer si Irabu est un praticien génial ou un parfait idiot piégé dans un
complexe d’dipe persistant. Une certitude : l’ouvrage possède une irrésistible force comique,
montrant des gens a priori ordinaires vivant des situations exceptionnelles, un cocktail d’absurde et de vicissitudes hilarantes.
L’image du Japon lisse et maquillé en sort écornée. »
(Marc-Olivier Parlatano, Le Courrier)
« Quand la médecine traditionnelle est impuissante à apporter des réponses, votre équilibre
peut parfois être restauré, pour peu que vous n’ayez pas peur d’un praticien fétichiste de la
piqûre ! Ce livre pourrait bien vous guérir... au moins de la morosité. »
(Christine Sallès, Psychologies)
« Voici un roman qui redonne de l’énergie et nous fait oublier tout nos tracas... Totalement
jubilatoire ! » (Isabelle Ertel, « Le Choix des libraires », L’Hebdo)
« Une petite merveille d’humour. » (François Julien, VSD)